Voudriez-vous d’une maison qu’on vous aurait obligée d’acheter, sans évacuation de vos toilettes, et en vous imposant de stocker votre merde à l’intérieur. C’est cela le nucléaire!
Nucléaire Je Balise s’oppose à cette gageure environnementale qui banalise une fois de plus la radioactivité et laisse croire que tout ira bien pour la santé des Hommes.
En fait, la seule solution qu’offrent les institutionnels du nucléaire et l’État, c’est de polluer indéfiniment la planète, parce qu’ils ne savent plus quoi faire des déchets.
INFO FRANCE 24 du 13 avril 2021
Le Japon va déverser en mer, après traitement, de l’eau issue de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, a annoncé mardi le gouvernement nippon. Une décision à même de provoquer la colère des pêcheurs mais aussi des voisins comme la Corée du Sud ou la Chine.
Le gouvernement japonais a annoncé, mardi 13 avril, qu’il prévoyait de déverser en mer plus de 1 million de tonnes d’eaux contaminées par la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.
Cette décision, prise plus d’une décennie après la catastrophe, constitue un nouveau coup dur pour l’industrie de la pêche de la région. Les pêcheurs se sont opposés pendant des années à un rejet en mer des eaux contaminées.
Tokyo a fait savoir que les travaux pour déverser les eaux contaminées débuteraient dans environ deux ans.
Sept ans de débats
Cette décision met un terme à sept années de débats sur la manière de se débarrasser de l’eau provenant de la pluie, des nappes souterraines ou des injections nécessaires pour refroidir les cœurs des réacteurs nucléaires entrés en fusion après le gigantesque tsunami du 11 mars 2011.
L’eau sera rejetée « après s’être assuré qu’elle est à un niveau (de substances radioactives, NDLR) nettement en-dessous des standards de sécurité », a déclaré le Premier ministre Yoshihide Suga, ajoutant que le gouvernement japonais prendrait « des mesures » pour empêcher que cela ne nuise à la réputation de la région.
Environ 1,25 million de tonnes d’eau contaminée sont actuellement stockées dans plus d’un millier de citernes à proximité de la centrale nucléaire accidentée il y a dix ans dans le nord-est du Japon. Une décision était d’autant plus urgente que les limites de la capacité de stockage de l’eau sur place pourraient être atteintes dès l’automne 2022.
L’eau destinée à être relâchée dans cette opération, qui devrait prendre plusieurs années, a été filtrée à plusieurs reprises pour être débarrassée de la plupart de ses substances radioactives (radionucléides), mais pas du tritium, lequel ne peut pas être éliminé avec les techniques actuelles.
« Nous prenons cette décision au sérieux », a déclaré mardi Tomoaki Kobayakawa, le patron de Tepco, l’opérateur de la centrale nucléaire endommagée. « Nous prendrons des mesures pour empêcher que des rumeurs néfastes ne circulent » à l’encontre de l’agriculture, des forêts, de la pêche et du tourisme locaux, a-t-il ajouté.
Vive opposition
Le gouvernement « nous a dit qu’il ne rejetterait pas l’eau (à la mer, NDLR) sans l’adhésion des pêcheurs », a déclaré à la chaîne de télévision publique NHK Kanji Tachiya, responsable d’une coopérative locale de pêche à Fukushima, mardi matin avant l’annonce de la décision. « Maintenant, ils reviennent là-dessus et nous disent qu’ils vont rejeter l’eau, c’est incompréhensible », a-t-il ajouté.
Les voisins du Japon, avec qui Tokyo entretient des relations houleuses sur fond de contentieux historique, ont aussi manifesté leur mécontentement. La mesure « est irresponsable au plus haut point et va gravement nuire à la santé et à la sûreté publiques dans le monde ainsi qu’aux intérêts vitaux des pays voisins », a dénoncé dans un communiqué le ministère chinois des Affaires étrangères.
La Corée du Sud a elle fait savoir sa « vive préoccupation » concernant la décision japonaise de rejeter l’eau contaminée.
Début 2020, des experts commissionnés par le gouvernement avaient recommandé le rejet en mer, une pratique déjà existante au Japon et à l’étranger sur des installations nucléaires en activité. Le tritium n’est dangereux pour la santé humaine qu’à très haute dose, selon des experts. L’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) plaide aussi pour l’option d’une dilution en mer.
L’organisation environnementale Greenpeace a cependant appelé à poursuivre le stockage de l’eau jusqu’à ce que la technologie permette de la décontaminer complètement. « La décision de rejeter de l’eau contaminée dans l’océan va laisser d’énormes ennuis pour l’avenir », a déclaré Greenpeace lundi dans un communiqué.
Avec Reuters et AFP
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